Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Ben Rhodes explique les objectifs de la déclaration que doit faire à la télévision Susan Rice, alors ambassadrice à l’ONU. « Elle doit », écrit-iI notamment, « souligner que ces manifestations ont pour origine une vidéo internet et non un échec plus large de notre politique ». Dans la réalité, la vidéo islamophobe n’était pas la vraie cause de l’attentat. Celui-ci avait été préparé à l’avance par un groupe jihadiste.
Les républicains ont donc accusé la Maison Blanche d’avoir essayé de minimiser l’incident, en le faisant passer pour un acte spontané, afin de ne pas gêner la réélection d’Obama. Avec la publication du courriel deux ans après les faits, les républicains accusent maintenant l’administration de n’avoir pas fourni cette pièce au Congrès au moment où il effectuait des enquêtes sur l’affaire.
Manque de transparence
Un parlementaire compare Obama à Nixon pour son manque de transparence. La Maison Blanche riposte en accusant l’opposition d’exploiter une tragédie pour des raisons politiciennes. Comble de malchance, le général Robert Lovell a déclaré hier devant une commission parlementaire que l’armée aurait pu faire plus pour essayer de sauver l’ambassadeur Stevens, mais n’avait pas reçu d’instructions du département d’Etat. Que diriez-vous aux familles des victimes lui a demandé un élu? « Je suis désolé pour votre perte et votre sacrifice… Nous aurions dû faire plus », répond alors le militaire.