Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le dossier Benghazi a empoisonné la fin du premier mandat de Barack Obama, et il est loin d’être clos. Au lendemain du décès de l’Ambassadeur Stevens, Susan Rice, alors ambassadrice à l’ONU, avait expliqué que l’attaque était spontanée : une irruption de violence que rien ne laissait prévoir, version soutenue par la secrétaire d’Etat Hilary Clinton.
Réponse des républicains : cette explication est soit un mensonge pour couvrir la CIA, soit de l’incompétence pure. Les services de renseignements et l’administration Obama ont, selon les conservateurs, ignoré les signaux pourtant très clairs qui laissaient présager une attaque d’al-Qaïda.
→ A (RE)LIRE : Le «New York Times» affirme qu’al-Qaïda n’est pas mêlé à l’attentat anti-américain de Benghazi
Susan Rice, pressentie pour devenir secrétaire d’Etat, a du abandonner ce projet, conséquence de la polémique, et certains ont pensé qu’Hilary Clinton ne se remettrait pas politiquement de cette affaire.
Aujourd’hui l’enquête du New York Times semble renvoyer les deux parties dos à dos. Oui, le danger existait, et un rapport des services de renseignement à ce sujet était sur le bureau de l’ambassadeur Stevens. Non, l’attaque n’était pas planifiée. Et ce n’est pas al-Qaïda, mais un groupe local qui a lancé l’offensive, sans préméditation, contre la représentation américaine.