Selon les spécialistes, c’est un groupe jihadiste local qui a mené et préparé cette attaque coïncidant avec le onzième anniversaire des attentats contre le World Trade Center de New York.
Un groupe radical qui aurait donc profité de la manifestation devant l’ambassade – des manifestants qui protestaient contre un film jugé insultant pour l’islam - pour lancer son action. La thèse de la manifestation qui a dégénéré est ainsi rejetée.
Pour certains analystes, l’opération pourrait avoir été organisée pour venger la mort du numéro deux d’al-Qaïda, Abou Yahya al-Libi, tué, le 4 juin 2012, au Pakistan. C’est seulement le 10 septembre dernier, veille de l’anniversaire des attentas du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, que le chef d’al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, avait confirmé la mort de son bras droit. Abou Yahya al-Libi avait été tué dans un bombardement de drone américain dans la région pakistanaise du Waziristan du Nord, près de la frontière afghane.
Lundi 10 septembre, c'est le numéro deux d'Al-Qaida au Yémen, le Saoudien Saïd Ali Al-Chehri, qui a été tué dans une opération de l’armée dans l'est du pays, selon le ministère de la Défense yéménite.
Pour Noman Benotman qui dirige la Fondation Quilliam – un cercle de réflexion londonien – l’attaque du consulat américain à Benghazi était « bien planifiée » et pourrait avoir été organisée pour venger Abou Yahya al-Libi.
Joint par RFI, il évoque l’existence de groupes djihadistes locaux – nouveaux en Libye – qui seraient en lien avec d’autres groupes extrémistes à l’extérieur du pays.
Le Premier ministre libyen, Moustapha Abou Chagour, a annoncé, ce jeudi 13 septembre, dans une interview à l’AFP, « une importante avancée » dans l’enquête. « Nous avons des noms et des photos. Des arrestations ont eu lieu et d’autres sont menées au moment où je vous parle », a-t-il déclaré sans toutefois donner de détails sur le nombre ou l’éventuelle appartenance des personnes arrêtées.