Après des mois d'enquête de terrain, le New York Times est affirmatif: ni al-Qaïda, ni aucune autre organisation terroriste internationale n'a participé à l'attentat du 11 septembre 2012 contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi. Au contraire, « l'attaque a été menée par des combattants locaux » assure le journal. Des combattants qui, selon le quotidien, avaient d'ailleurs bénéficié directement « de la puissance aérienne et du soutien logistique apportés par l'Otan durant l'insurrection contre le régime du colonel Kadhafi ».
Un film pour mobile
Quant au motif de l'attentat, le New York Times estime qu'il était dû à la diffusion d'un film anti-islam produit aux Etats-Unis. A l’époque, ce film sur la vie du prophète Mahomet avait suscité de vives tensions dans l'ensemble du monde musulman. Pour le quotidien new-yorkais, deux leçons doivent être tirées de l'attentat contre le consulat à Benghazi.
La première c'est que « l'aide américaine, apportée à un pays, ne garantit pas une loyauté durable de l'ensemble de la population secourue ». La deuxième c'est « la difficulté de faire la différence entre amis et alliés de circonstances dans une culture marquée depuis des décennies par des sentiments antioccidentaux ». Et le journaliste de conclure : « Ces deux leçons doivent pousser à réfléchir sur l'implication américaine dans le conflit syrien ».