Libye: un attentat dans le centre de Benghazi

Il y a tout juste un an, le 11 septembre 2012, l'ambassadeur américain en poste en Libye, Chris Steven était tué lors de l’attaque de l’ambassade à Benghazi. Ce mercredi, une forte explosion s'est produite dans la matinée matin, dans le centre-ville, devant un bâtiment du ministère des Affaires étrangères. Un attentat, probablement à la voiture piégée, qui a fait d’importants dégâts.

Vers 6 heures 30 ce mercredi matin, les habitants du centre-ville de Benghazi ont entendu une forte explosion. La façade d’un bâtiment du ministère des Affaires étrangères a été violemment touchée. Les murs sont noircis. Au pied du bâtiment, le trottoir laisse voir un trou, où devait se trouver une voiture piégée. Le trottoir est complètement détruit. La Banque centrale voisine a également souffert de l’explosion.

La police, ce mercredi matin, restait à distance du bâtiment, tandis que des jeunes armés se mêlaient à la foule. Des habitants du quartier, des passants, se sont rassemblés pour observer les dégâts. A quelques heures près, l’explosion aurait pu faire des dizaines de morts parmi les employés.

Insécurité ambiante

Une explosion qui survient un an, jour pour jour, après l'attentat qui avait visé l'ambassade américaine à Benghazi dans lequel l'ambassadeur et trois fonctionnaires consulaires avaient trouvé la mort. Pour le moment, il est impossible d’établir une relation entre ces deux évènements, car les explosions sont devenues régulières à Benghazi. Mais pour une fois, ce ne sont pas des bâtiments ou des membres des forces de l’ordre qui ont été visés.

Cette explosion renforce en tout cas un sentiment de colère chez les habitants de Benghazi qui ne supportent plus l’insécurité ambiante. Une jeune femme dans la foule déclarait qu’ils avaient « fait la révolution pour aller de l’avant et non pas pour revenir en arrière ». Et son voisin de compléter : « On ne veut pas que petit à petit, la Libye devienne l’Irak avec des explosions quotidiennes. » Les Libyens, et les habitants de Benghazi en particulier, accusent les autorités d’être impuissantes et de ne rien faire pour garantir leur sécurité.

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