Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le plan est ambitieux : parvenir à une réduction d’un tiers des émissions de CO2 à l’horizon 2030. Ce projet n’ayant pas eu l’accord du Congrès, Barack Obama procède par décret : chaque Etat devra soumettre, d’ici deux ans, un plan d’action qui se conforme à la réglementation de l’agence fédérale pour l’environnement.
Chaque Etat aura le choix entre diverses stratégies : incitations financières ou mutation du charbon vers le gaz naturel, par exemple. C’est ce dernier point qui fâche les républicains et certains démocrates, car les Etats-Unis produisent encore 37% de leur énergie grâce au charbon. Dans certaines régions charbonnières comme le Kentucky, les élus, tous partis confondus, brandissent la menace d’une perte d’emplois et d’une énergie plus chère à terme.
Leurs arguments sont réfutés par la Maison Blanche, qui explique que c’est la santé des Américains qui est en danger, et l’état de la planète pour les générations futures qui est en jeu. Barack Obama utilise son dernier mandat pour mettre en chantier ses promesses de campagne, malgré l’incompréhension de certains démocrates qui craignent que son désir de laisser une trace dans l’histoire ne leur coûte leur siège au Congrès.