Juan Manuel Santos s'était posé comme l'homme de la paix dans cette campagne présidentielle. Mais au premier tour, le chef d'Etat sortant n'a recueilli que 25,7% des voix. Pourtant, il garde le cap pour le second tour : « Dans trois semaines, les Colombiens ont le choix entre deux options : ils pourront choisir entre nous qui voulons la fin de la guerre et eux qui préfèrent une guerre sans fin. Et nous allons gagner avec la paix ! »
Son rival de droite, Oscar Ivan Zuluaga, est partisan de la manière forte contre la guérilla marxiste, telle qu'elle a été menée par son mentor et ex-président Alvaro Uribe. Cette position lui a valu 29,3% des voix au premier tour. Zuluaga dit lui aussi vouloir la paix : « Une véritable paix dans la justice. Nous ne pouvons pas accepter, que les Farc dirigent le pays depuis la Havane ! Un président de la République ne doit pas être manipulé par les Farc. Si le président offre l'impunité à ceux qui commettent des crimes atroces, ceux qui ont causé tant de mal aux victimes ne seront pas traduits en justice ». La campagne présidentielle a été marquée par de nombreux scandales. Celle pour le second tour ne s'annonce guère plus tendre.