Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc qualifient d'historique l'accord sur le trafic de drogue. « C'est un cap important dans le processus des pourparlers, car il résout l'un des plus graves et les plus douloureux problèmes qu'a dû affronter la société colombienne ces dernières décennies », confirme Humberto de la Calle, chef de la délégation du gouvernement aux pourparlers de paix.
L'accord prévoit des mesures qui agissent aussi bien sur la production que sur le trafic de la cocaïne. Pour inciter les paysans à se détourner de la production de feuille de coca, des cultures de substitution doivent être développées. Le gouvernement s'engage aussi à mettre fin à ses opérations très contestées d'éradication forcée des champs de coca. Ces opérations se font par épandage d'herbicides ce qui provoquent des dégâts sur l'environnement et le tissu social.
Plus de pression sur les narcotrafiquants
En ce qui concerne le trafic de drogue, l'accord prévoit de renforcer la pression sur les grands réseaux criminels, comme l’explique Yvan Marquez, négociateur en chef de la guérilla : « Il faudra créer une nouvelle politique anti-drogue qui concentrera ses efforts sur la persécution et l'incarcération des principaux bénéficiaires du marché des drogues illicites ainsi que sur le démantèlement des réseaux transnationaux du trafic et du blanchiment d'argent ».
A une semaine de l'élection présidentielle, l'accord constitue un avantage non négligeable pour le président sortant, Juan Manuel Santos.