Juan Manuel Santos n'avait pas vraiment le choix : le mois dernier, il avait promis d'annuler la destitution si la justice le lui ordonnait. C'est donc chose faite et les partisans de Gustavo Petro crient victoire.
Ils avaient dénoncé une manœuvre politique qui visait à écarter le très populaire maire de Bogota en pleine campagne électorale. Les Colombiens s'apprêtent à élire leur président, un poste auquel se présente l'actuel mandataire Juan Manuel Santos. Il est encore trop tôt pour dire quel impact politique aura le retour du maire de Bogota. Certains observateurs estiment que le président, en sanctionnant durement ce responsable de la gauche, voulait amadouer les électeurs de la droite.
La révocation de Gustavo Petro avait été critiquée par des instances internationales, comme l'Organisation des Etats américains. Mais aussi par la presse de droite qui jugeait la mesure disproportionnée par rapport aux faits reprochés : avoir confié à la municipalité la gestion du ramassage des ordures, qui était auparavant aux mains du secteur privé.