Sauf énorme surprise, les deux chambres du Parlement devraient rester sous le contrôle de la coalition au pouvoir. D’après des analystes, le futur Congrès ressemblera à une assemblée hétéroclite dans laquelle aucun parti n'aura la majorité. Du coup, ce sont les personnalités plutôt que des formations politiques qui retiennent l'attention du public.
C'est notamment le cas de l'ancien président Alvaro Uribe. Le prédécesseur de Juan Manuel Santos prépare ce dimanche son grand retour sur la scène politique. Il est candidat pour un siège au Sénat. Son parti, le Centre démocratique est crédité de 14% d'intention de vote. Ce qui lui donnerait 19 sièges sur 102 au Sénat, un nombre suffisant pour exercer un pouvoir de nuisance. Et son dirigeant compte bien y faire résonner sa voix dissidente et surtout très critique par rapport au processus de paix.
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Lui qui a combattu manu militari les Farc, entre 2002 et 2010 accuse son successeur de trahison. Il estime que Juan Manuel Santos a eu tort d'avoir entamé un dialogue avec les rebelles marxistes, un dialogue qui a entre autres pour objectif de les intégrer dans la vie politique du pays. Une majorité des Colombiens soutient ces pourparlers. Ce qui devrait assurer au président actuel non seulement une victoire aux législatives mais aussi à l'élection présidentielle en mai prochain.