Le programme électoral de Juan Manuel Santos se résume en un mot : la paix. Il l'a redit dans une interview au journal El Tiempo : pendant son premier mandat il a fait la guerre aux Farc, pour leur infliger de lourdes pertes et les obliger à négocier. Mais son second mandat, poursuit le président, sera consacré à la paix.
C'est lui qui a pris l'initiative d'entamer des pourparlers avec la plus ancienne guérilla d'Amérique latine. Les rebelles marxistes ont donc tout intérêt à ce que le président candidat, donné favori, reste en fonction. Car son principal adversaire, Oscar Ivan Zuluaga, promet lui une politique plus dure à l'égard des Farc.
Cette nouvelle trêve concerne aussi l'autre mouvement colombien de guérilla, l'Armée de libération nationale qui ne participe pas aux négociations de paix. L'initiative est saluée par l'ancienne sénatrice Piedad Cordoba qui a joué un rôle de médiateur dans des prises d'otages. Elle appelle le gouvernement à déclarer lui aussi un cessez-le-feu. Ce que les autorités ont toujours refusé.