Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Electrocution, chambre à gaz, peloton d’exécution, pendaison, les Etats américains qui pratiquent la peine de mort s’interrogent sur les moyens de contourner la pénurie de produits barbituriques en provenance de l’Union européenne.
C’est une conséquence que les adversaires de la peine capitale n’attendaient pas, lorsqu’ils se sont réjouis, de l’arrêt des livraisons de produits pour injections létales en provenance d’Europe, ou lorsqu’ils se sont émus après l’agonie d’un condamné, le mois dernier dans l’Oklahoma.
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Le Tennessee, qui jusque là, donnait le choix aux prisonniers, va revenir à la chaise électrique en cas de pénurie de barbituriques. Jugée inhumaine après des exécutions longues et douloureuses, cette méthode avait pourtant été abandonnée par la grande majorité des autorités pénitentiaires.
L'Etat du Tennessee est ainsi le premier état américain à légiférer, mais d’autres régions préparent de nouvelles réglementations. Le Wyoming, par exemple, s’interroge sur un éventuel retour au peloton d’exécution. Les opposants à la peine de mort tentent pour l’instant sans succès de mobiliser l’opinion publique américaine sur ce sujet.
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