Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Terry Williams devait être exécuté le 3 octobre, mais la juge Teresa Sarmina a annulé l’exécution. Raison : l’accusation avait supprimé des preuves qui auraient pu avoir un impact sur le verdict du jury. Celui-ci en effet n’avait pas été informé, comme l’ont souligné la semaine derniere les avocats de Terry Williams lors d’une audience exceptionnelle, 28 ans après les faits, que les deux victimes de l’accusé s’étaient livrées à des abus sexuels sur sa personne quand il était enfant.
Si les jurés l’avaient su, a estimé la juge, ils auraient probablement choisi la prison à vie à la peine capitale. Teresa Sarmina a fixé une nouvelle audience et annulé l’exécution. Elle a toutefois maintenu la charge d’homicide volontaire, ce qui veut dire que Terry Williams a de bonnes chances de voir sa peine commuée en réclusion à vie. Le procureur a annoncé qu’il ferait appel de la décision de la juge.
Le cas avait soulevé une campagne en faveur de Terry Williams. Juristes, religieux, défenseurs des droits des enfants avaient plaidé pour la commutation de peine. Parmi les signataires de la pétition, la veuve de l’une des deux victimes : « Son exécution irait à l’encontre de ma foi chrétienne », a-t-elle écrit. « Il mérite le pardon. Je souhaite que sa vie soit épargnée ».