Longue agonie pour Clayton Lockett, exécuté dans l'Oklahoma

Aux Etats-Unis, dans l'Oklahoma, l'exécution d'un condamné à mort, mardi soir 29 avril, ne s'est pas déroulée comme prévu. Le condamné a succombé au terme d'une quarantaine de minutes d'une violente agonie, après l'expérimentation d'un nouveau type d'injection létale. Ce qui a provoqué le report immédiat d'une seconde exécution prévue juste après.

Clayton Lockett est mort mardi soir à 19h06 dans la prison de McAlester. Il a succombé à un infarctus, et non, comme prévu, suite à l'injection létale qui lui était destinée. Clayton Lockett, détenu dans le couloir de la mort pour le viol et le meurtre d'une adolescente en 1999, devait « expérimenter » une nouvelle procédure. Ce nouveau mélange de barbituriques a dû être employé suite au refus des fabricants européens de fournir l'anesthésiant le plus courant, du pentobarbital.

Une dizaine de minutes après le début de l'injection, l'homme s'est agité, manifestement en proie à de violentes souffrances. Selon la presse locale, Clayton Lockett se serait cabré de douleur sur la table d'exécution, le corps pris de tremblements intenses. Les autorités ont très vite fermé le rideau qui séparait la scène de la salle des témoins.

Le médecin chargé de superviser l'exécution a tout de suite ordonné l'arrêt de la procédure. Le prisonnier a succombé une quarantaine de minutes après.  Un porte-parole de la prison a expliqué « qu'une veine avait éclaté et que les drogues n'ont pas fait le travail escompté ». En conséquence, le directeur a décrété le report de 14 jours de l'exécution du deuxième condamné Charles Warner, prévue à 20h.

La Maison Blanche a réagi en affirmant que l'exécution n'avait pas respecté les principes « d'humanité ».

L'exécution de Clayton Lockett avait été reporté en mars dernier faute d'anesthésiant pour les injections intraveineuses. Mais depuis, l'Etat de l'Oklahoma avait fini par s'approvisionner.

Ce fiasco était redouté par la défense qui avait déposé un recours il y a quelques semaines pour connaître les produits utilisés dans cette nouvelle procédure. Il relance bien évidemment le débat sur les « nouveaux cocktails » mortels réservés aux condamnés à mort dans certains Etats. Ces derniers sont soupçonnés depuis de nombreux mois de provoquer des souffrances atroces.

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