Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Des milliers de Mexicains de tous âges sont venus rendre un dernier hommage à « Gabo ». Ils ont patiemment attendu, d’abord sous un soleil de plomb, puis sous la pluie battante, le long des jardins de l’Alameda pour pouvoir entrer dans le Palacio de Bellas Artes saturé de monde.
« C’est un petit tribut que nous donnons bien volontiers à Gabo, témoigne un homme. Cet écrivain est un monument de la littérature, il va laisser une marque indélébile. Je pense qu’il méritait un si bel hommage et une si belle cérémonie d’adieux. Beaucoup d’entre nous porte à la main ou à la boutonnière une rose ou un papillon jaune qui était sa couleur préférée ».
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« C’est un hommage qui n’est pas élitiste mais qui est populaire ! Gabo le méritait ! C’était finalement un homme très simple », se réjouit un autre.
Au Palacio de Bellas Artes, décoré d’énormes bouquets de roses jaunes, la famille, les amis, ont monté une garde d’honneur. Les présidents mexicains et colombiens ont prononcé d’émouvants éloges funèbres. Dans la foule, certains lisaient tout haut des passages de Cent ans de solitude ou de L’amour au temps du choléra. Les groupes de musique classique et populaire alternaient pour jouer les airs préférés de Gabriel García Márquez.
Pendant de longues heures, la foule d’admirateurs, entre tristesse, gaité et tendresse, est passée devant ses cendres pour lui adresser un dernier salut.
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