Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
A l’automne, l’Obamacare a frôlé la catastrophe, du fait des problèmes rencontrés sur le site internet d’inscription. Une grande réforme de la Santé dont Barack Obama avait fait un symbole, dans un pays où 15% de la population ne bénéficiait d’aucune couverture sociale. Mais tout s’est arrangé et, depuis le mois d’octobre, 7,5 millions d'Américains ont acquis une assurance maladie, soit un chiffre au-delà de l’objectif que s’était fixé l’administration Obama. Personne ne s’attentait à ce succès, tant les débuts ont été calamiteux.
Tourner la page des débuts chaotiques de l'Obamacare
Certains avaient alors prédit une catastrophe qui allait permettre de revenir sur cette couverture maladie pour tous. Les républicains ont demandé des têtes, que Barack Obama n’a pas accordées. Le président américain a conservé à ses côtés Kathleen Sebelius, la ministre de la Santé qui a porté cette réforme phare depuis l’élection, en 2008. Des proches du chef de l’Etat ont expliqué que Barack Obama ne prenait jamais de sanctions dans la précipitation. L’essentiel, pour cet « animal à sang froid », comme le décrit un ancien conseiller, est que l’erreur soit réparée. Barack Obama n’agit jamais sous le coup de la colère.
Et c’est ce qui vient de se passer. Le grand public ne saura sans doute jamais si ce départ est une sanction, ou si la décision a été prise par la ministre de la Santé. Depuis la rentrée, Kathleen Sebelius a été soumise à très forte tension de la part de l’opposition républicaine. Autant que de Barack Obama, qui ne lui avait pas donné d’autre choix que de redresser la situation. Une mission aujourd’hui accomplie.