Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Lorsqu’on évoque la loi Obama pour obliger tous les Américains à souscrire une assurance santé, on pense à la catastrophe informatique au début des inscriptions, et on oublie l’objectif initial ; on oublie que 50 millions de personnes ne bénéficient d’aucune couverture sociale aux Etats-Unis.
Comme dans certains pays les plus pauvres du monde, on peut se retrouver en faillite personnelle après une grave maladie, ou choisir de ne pas se soigner. Et c’est cette notion de libre arbitre que tentent de préserver les adversaires de la loi.
Mais avec six millions de nouveaux inscrits, l’administration Obama est soulagée. Les derniers assurés ne sont pas encore comptabilisés, le résultat sera donc encore plus encourageant dans les semaines qui viennent.
L’enjeu est d’importance en politique intérieure, et le président lui-même suit jour après jour la progression des inscriptions.
Les républicains ont décidé de faire d’Obamacare un argument de campagne contre les démocrates lors des élections de mi-mandat cette année. La Maison Blanche a donc absolument besoin de ce succès pour tenter de garder une majorité au Congrès. Plus encore que de la résolution des crises internationales.