Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’objectif de l’administration était au départ d’attirer d’ici le 31 mars sept millions d’Américains, un chiffre revu à la baisse ces dernières semaines. Mais alors qu’approchait la date limite, le programme a connu un regain d’intérêt. Le gouvernement peut maintenant se vanter d’avoir un peu plus de six millions de souscripteurs. Reste à voir si tous paieront leur assurance.
Au vu des nombreux ratages qu’a connus la mise en œuvre de la loi phare d’Obama, celui-ci peut considérer le résultat atteint comme une victoire. Les républicains qui espèrent remporter les élections de mi-mandat en novembre en torpillant l’Obamacare, considèrent les choses différemment. Pour eux, la loi est un échec qui coûtera en fin de compte plus cher aux nouveaux assurés et d’une façon plus générale à l’ensemble des contribuables que l’ancien système.
Le succès du programme dépend du nombre de jeunes en bonne santé qui souscrivent une assurance pour pouvoir payer pour leurs aînés qui ont plus besoin de soins. Or bien des jeunes semblent préférer payer une amende – fixée au départ à moins de 100 euros – plutôt que de s’assurer comme la loi l’exige désormais.
L’administration a utilisé tous les nouveaux médias pour encourager les Américains à s’inscrire. Trois jours avant la date limite, elle a ainsi adressé à des millions d’entre eux un e-mail sur lequel on pouvait lire : « Je suis républicain », « et vous devriez avoir une couverture médicale ».