A la Une : au Venezuela, le dialogue avec le gouvernement divise l’opposition

Faut-il, oui ou non, dialoguer avec le président Nicolas Maduro ? Cette question divise l’opposition politique au Venezuela. Oui, estime Henrique Capriles. Le leader de la coalition de l’opposition, la MUD, a annoncé sa participation à la réunion. Une première, constate Ultimas Noticias, « car jusqu'à présent, cet ancien candidat à la présidentielle avait toujours refusé de s'asseoir à la table des négociations avec le gouvernement ». Henrique Capriles sera donc présent aujourd’hui à 20h00 dans un grand hôtel à Caracas où doit s’ouvrir officiellement le dialogue entre gouvernement et opposition, annonce El Nacional.

 
Finalement, Henrique Capriles décide donc de renoncer à la politique de la chaise vide. « C'est une occasion historique : j'irai défendre la vérité », déclare le leader de l'opposition dans les colonnes d'Ultimas Noticias. La retransmission de la réunion entre gouvernement et opposition en direct sur les chaînes de radio et de télévision vénézuéliennes y est certainement pour quelque chose.

Par contre, d'autres franges de l'opposition refusent toujours le principe même d'un dialogue avec le président Maduro. C'est notamment le cas du parti de droite Voluntad Popular, dont le dirigeant, Leopoldo Lopez, est incarcéré depuis six semaines, mais aussi de Maria Corina Machado. La députée d'opposition - qui avait récolté lors des dernières législatives plus de voix que n'importe quel autre élu de l'assemblée vénézuélienne - a été destituée par le régime pour avoir tenté d'informer l'Organisation des États américains à Washington de la situation dans son pays. « Maria Corina Machado défend avec force son opposition au dialogue tant que les prisonniers politiques restent en détention et que la répression continue contre les manifestants », rapporte le quotidien 2001. La députée met ainsi en garde contre le risque d'une instrumentalisation de l'opposition par le régime chaviste.

Alors, le gouvernement socialiste est-il réellement disposé à trouver des solutions pour sortir de la crise ? « Il en a intérêt », estime Pedro Jetlicka. Ce professeur d'université et spécialiste de gestion de crises livre son analyse dans les colonnes d'El Universal. « Les radicaux aussi bien dans le camp chaviste que du côté de l'opposition se méfient actuellement du dialogue à venir. Ce dialogue doit nécessairement apporter des résultats très concrets », explique cet expert. Il poursuit: « C'est la seule manière d'intégrer les franges radicales de la société vénézuélienne dans ce processus de pourparlers. D’autre part, il serait très dangereux pour le gouvernement de s'engager dans ce dialogue sans une réelle volonté de trouver des solutions. Si jamais le gouvernement ne répond pas par des mesures concrètes face à la crise, cela accentuerait la frustration. Cette frustration provoquerait une contestation encore plus vive dans les rues du Venezuela », conclut Pedro Jetlicka.

Grève générale en Argentine

En Argentine, les syndicats ont appelé pour ce jeudi à une grève générale dans tous le pays. « Pas de trains, pas de métros, pas de bus et pas d'avions: la grève est entrée en vigueur à minuit », titre La Nacion qui prédit: « La capitale Buenos Aires sera particulièrement touchée. De plus, les syndicats ont annoncé la mise en place de piquets de grève à des points clés de la métropole ». De son côté, le journal El Dia confirme ce à quoi tout le monde s'attendait: « Au levé du jour, les stations de services sont fermées tout comme les cafés et la plupart des commerces. La ville est déserte ».

Le mot d’ordre de cet arrêt du travail : « Contre l'inflation et contre la dévaluation de la monnaie argentine », rapporte Clarin. Selon le quotidien, tout porte à croire que les travailleurs réussiront leur pari aujourd'hui. Et Clarin de conclure : « La présidente Cristina Kirchner sera sous forte pression politique pendant les semaines à venir ».

États unis : les femmes de retour au foyer

Selon un récent rapport du Pew Research Center, de plus en plus de femmes américaines restent de nouveau au foyer pour garder leurs enfants. Elles sont actuellement 29 % contre seulement 23 % il y a encore dix ans. Cela s'explique, écrit le Christian Science Monitor, par deux facteurs essentiels : la difficulté de trouver un emploi en raison de la crise économique et l'afflux de mères immigrées aux États-Unis.

 

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