A la Une : tremblement de terre au Chili

Un fort séisme dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 avril au large des côtes du nord du Chili, de magnitude 8,2, a fait au moins six morts et suscité une alerte régionale au tsunami. Terremoto, ce mot est par conséquent sur toutes les Unes. Grâce aux sites des journaux, les Chiliens peuvent suivre l’évolution de la situation en direct. Selon La Tercera, c’est la ville d’Iquique qui a été la plus touchée par le séisme. Iquique plongée dans le noir, suite à une panne d’électricité. Sans éclairage publique, l’évacuation des habitants vers des lieux plus sûrs, sur les hauteurs de la ville, s’est faite non sans difficulté, d’après La Tercera.

Une photo publiée en Une du journal La Hora montre justement comment les habitants se sont déplacés dans l’obscurité. Certains ont même préféré passer la nuit dans le stade de la ville. Autre information relevées par les journaux, c’est l’évasion d’environ 300 détenues qui se sont échappés de la prison d’Iquique. Les autorités ont dépêché l’armée pour maintenir l’ordre, a précisé le ministre de l’Intérieur, cité par La Tercera. Plus de 900 000 personnes au total ont été évacuées des côtes chiliennes. D’après La Estrella de Iquique, les spécialistes estiment que d’autres répliques pourraient avoir lieu dans les jours à venir.

Réforme de l’assurance maladie, une « victoire pour Obama »

Hier mardi 1er avril, Barack Obama s'était félicité d'avoir atteint et même dépassé son objectif de 7 millions d'Américains qui ont souscrit à cette couverture maladie. Ce sont plus de « 7 millions de raisons » qui confortent le président dans sa volonté de réformer le système de santé, écrit le Washington Post. « Il a vraiment mérité cette victoire », poursuit le journal, rappelant la forte résistance de l’opposition et de certains Etats à l’égard de ce projet présidentiel. « Les républicains ont bloqué le vote sur le budget et ainsi menacé l’économie américaine, tout ça pour faire plier Barack Obama », écrit le Washington Post. Malgré cette campagne de dénigrement, plus de 7 millions d’Américains ont souscrit à l’assurance. « Le président avait raison de tenir le cap », se félicite le Washington Post.

Maduro appelle au dialogue

Le New York Times a publié hier une tribune du président vénézuélien. Nicolas Maduro, qui ne cesse de pester contre les Etats-Unis qu’il accuse régulièrement de vouloir déstabiliser le pays, défend dans le New York Times la politique de son gouvernement. « Nous avons énormément réduit la pauvreté », écrit-il, se vantant aussi d’avoir mis en place un système de santé exemplaire. Concernant le conflit qui oppose son gouvernement aux étudiants protestataires (et qui a fait jusqu’à présent plus de 35 morts), Nicolas Maduro ne change pas de discours : « Ces manifestants cherchent à renverser un gouvernement démocratiquement élu », les plus violents d’entre eux « manipulent ceux qui souhaitent critiquer les conditions économiques », des critiques qui sont d’ailleurs justifiées, selon le président vénézuélien. Nicolas Maduro termine sa tribune en lançant un appel à la paix et en tendant la main à Barack Obama. « C’est le moment pour le dialogue et la diplomatie », écrit-il, avant de conclure : le Venezuela a besoin de paix et de dialogue pour avancer.

Cette tribune est publiée au lendemain de la destitution de la députée d’opposition Maria Corina Machado. Hier, elle a été empêchée par la police d'entrer à l'Assemblée nationale à Caracas. Ses partisans ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Selon El Nacional, la députée se rendra aujourd’hui au Brésil. Elle sera reçu par le Congrès à Brasilia qui pourrait, lors d’une séance publique, débattre des relations entre les deux pays.

Enquête sur les tortures pendant la dictature brésilienne

Cinquante ans après le coup d’Etat, l’armée brésilienne accepte d’enquêter sur la torture pratiquée par les militaires. C’est un pas important pour réviser en profondeur l’histoire, titre le journal O Globo. Il faut dire que le Brésil est le seul pays d’Amérique latine où, grâce à une loi d’amnistie, les responsables de la dictature n’ont pas été jugés. D’après le journal, c’est l’armée elle-même qui va mener l’enquête sur la torture, et pas un organisme indépendant. Certains spécialistes estiment que cette décision peut aussi redorer l’image des militaires auprès des Brésiliens. Rappelons qu’une majorité d’entre eux souhaitent que les tortionnaires soient jugés et punis.

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