Avec notre correspondante à Santiago, Laurie Fachaux
Un séisme de forte puissance, d'une magnitude de 8,2, est survenu mardi soir à 20 h 46, heure locale (23 h 46 TU) à 100 kilomètres au large des côtes chiliennes. Le séisme a provoqué des scènes de panique sur tout le littoral chilien, du nord au sud du pays, et cela continue, car les répliques se poursuivent. Il y en a eu au moins 50 depuis le début de l’alerte, mardi soir. La présidente Michelle Bachelet a déclaré le nord du Chili en état de catastrophe naturelle, ce qu’elle s’était refusée à faire de manière immédiate lors du dernier séisme, en 2010.
Eviter les erreurs de 2010
« J’ai décrété l’état de catastrophe naturelle dans les régions de Arica et Tarapaca », a annoncé Michelle Bachelet depuis le palais présidentiel. Traduction de cette mesure, de hauts responsables militaires ont été dépêchés dans la région. « Ils ont pour mission de prendre en charge le contrôle de l’ordre public, éviter les pillages et tous types de vandalisme. Ils doivent aussi collaborer avec les autorités de la région pour aider la population, comme cela est déjà le cas, en ce moment », a précisé la présidente chilienne. Michelle Bachelet a également annoncé son départ dans le Nord, où elle devrait arriver à 11 h (TU) ce mercredi.
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L'armée organise l’évacuation de la population en collaboration avec la police. A Iquique, par exemple, près de l’épicentre, une partie des 85 000 personnes qui ont dû quitter leur domicile passeront la nuit et une partie de la matinée dans un stade. Les dégâts observés sont mineurs, mais on recense déjà des incendies et des pillages dans cette région, où les populations n’ont plus accès à l’eau, au gaz et à l’électricité. Onze hôpitaux ont dû être évacués et les écoles resteront fermées ce mercredi. Par ailleurs, des prisonniers ont réussi à s’enfuir des centres pénitentiaires.
L’alerte au tsunami a partiellement été levée, à l’exception de l’extrême nord du Chili et de la Patagonie, mais le gouvernement assure prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas répéter les erreurs commises lors du dernier tremblement de terre en 2010 qui avait fait plus de 500 morts.