Démarrage poussif du processus de dialogue au Venezuela

Après deux mois de manifestations qui ont fait officiellement 39 morts et 680 blessés, le gouvernement et l’opposition vénézuélienne se sont réunis pour tenter de trouver une issue au conflit. Les divergences n'ont pas laissé de place au débat.

Avec notre correspondant à Caracas, Simon Pellet-Recht

Le président Nicolas Maduro en parlait depuis deux mois, le dialogue n’a finalement pas donné les résultats attendus. Réunis mardi 8 avril à huit clos sous l’égide de l’Unasur, le gouvernement vénézuélien et l’opposition ne sont tombés d’accord que sur les dates des prochaines réunions.

Chaque camp a présenté ses positions mais le débat n’a pas eu lieu. L’opposition a finalement choisi de maintenir la pression. La Mesa de la Unidad democratica, la coalition des partis d’opposition à travers son secrétaire général Ramon Aveledo n’a évoqué qu’une « réunion exploratoire » tandis que le leader de l’opposition Henrique Capriles a de nouveau fustigé l’inflation et l’insécurité au Venezuela.

Henrique Capriles, qui ne s’est même pas rendu à la réunion, a demandé sur Twitter à ses troupes de continuer la protestation. Sans surprise l’opposante radicale Maria Corina Machado a aussi déclaré ne pas vouloir accepter un dialogue qui « servirait à établir une dictature ». Une nouvelle réunion est attendue ce mercredi ou jeudi pour commencer réellement le dialogue.

→ A (RE) ECOUTER : L'émission « Décryptage » sur les manifestations au Venezuela

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