Le Vatican prêt à s'engager dans le processus politique au Venezuela

Près de deux mois après le début des violentes manifestations au Venezuela, le pouvoir accepte l'idée d'un médiateur dans la crise politique. Un rôle que pourrait remplir le Saint-Siège, ce que le porte-parole du Vatican a confirmé. Depuis l'élection du pape François, le Venezuela est en effet devenu un sujet très suivi à Rome.

Avec notre correspondant à Rome, Olivier Bonnel

L’élection d’un pape argentin a fait doucement basculer le centre de gravité de l’Eglise vers l’Amérique latine. Et ces derniers mois, le Venezuela est devenu l’un des grands dossiers de la géopolitique du Saint-Siège. Il y a un mois, au cours de l’audience générale, le pape n’avait pas caché sa préoccupation devant les violences quotidiennes dans le pays, invitant les responsables politiques à travailler à la réconciliation nationale.

Si, depuis des années, le Saint-Siège suit avec attention ce pays très polarisé, il semble aujourd’hui prêt à directement s’engager dans le processus politique. Le porte-parole du pape a ainsi confirmé que le Saint-Siège réfléchissait à un rôle de médiation dans la crise politique au Venezuela, précisant qu’il était « disposé et désireux de faire ce qu’il est possible pour le bien et la sérénité du pays .

Au Vatican, ce dossier est directement piloté par le cardinal secrétaire d’Etat Mgr Pietro Parolin, qui était nonce à Caracas avant que le pape ne l’appelle l’an dernier pour qu’il devienne son bras droit. Depuis la mort d’Hugo Chavez, les relations avec l’Etat bolivarien semblent plus apaisées. Mais le Saint-Siège reste néanmoins prudent, attentif à ce que l’Eglise locale, tout comme la religion, ne soient pas instrumentalisées.

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