La députée de l’opposition, Maria Corina Machado, est de retour au Venezuela depuis ce mercredi. La photo de la chef de fil de la contestation, enveloppée dans le drapeau national et entourée de ses partisans, fait la Une de plusieurs journaux du pays. « Je suis et je resterai députée de l'assemblée vénézuélienne », explique-t-elle dans les colonnes du journal El Nacional. Le quotidien souligne, que la chef de fil du mouvement de contestation veut faire valoir ces droits : « Maria Corina Machado a rappelé les seules conditions qui permettent la destitution d'un élu à savoir: la mort, la démission, ou alors la révocation après un procès en bonne et due forme devant un tribunal ».
Des procès contre des opposants politiques, il y en a eu ces derniers jours au Venezuela. Les maires des deux bastions de contestation, San Cristobal et San Diego, tous deux arrêtés la semaine dernière, ont été condamnés dans des procédures expresses à respectivement un an et 10 mois de prison. Le régime ne perd pas de temps, constate Ultimas Noticias. « Le Conseil électoral national à fait savoir qu'il était en train de préparer de nouvelles élections municipales dans les deux villes pour élire de nouveaux maires ». De son côté le président Nicolas Maduro a annoncé hier : « Nous avons déjà nos candidats pour San Diego et San Cristobal ».
Dans ce contexte on voit mal comment on pourrait instaurer un dialogue entre gouvernement et opposition. C’est pourtant l'objectif de la mission constitué de plusieurs ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines. Et c'est l'opposition politique vénézuélienne, rassemblée dans la coalition de la MUD, qui a fait le premier pas hier, rapporte le journal régional Noticia al Dia. « Comme démocrates nous sommes prêts à entamer un dialogue avec le gouvernement, pourvu que ce dialogue soit transparent, équilibré et ouvert au public, en présence d'une tierce partie nationale ou internationale, qui serve de garant, de facilitateur et si nécessaire de médiateur », a déclaré le secrétaire de la MUD, Ramon Guillermo Aveledo, après avoir rencontré la mission de l'Unasur.
C’est maintenant au gouvernement socialiste d’annoncer sa réponse. Selon El Universal, les membres de la mission ont soumis hier soir une série de recommandations au président vénézuélien. « Nicolas Maduro doit publier vers la mi-journée un communiqué pour faire connaitre sa position non seulement au pays mais aussi à la communauté internationale », annonce le journal.
USA : la presse critique après le discours d’Obama à Bruxelles
Aux Etats-Unis, les éditorialistes ne sont pas tendres aujourd'hui avec le président américain. Le discours de Barack Obama à Bruxelles n'a visiblement pas convaincu. Le Washington Post regrette que le président « soit resté vague » en ce qui concerne les risques économiques et diplomatiques qu'encourt la Russie en cas d'invasion de l'est ukrainien. « Si on souhaite stopper Poutine, mieux vaut le prévenir clairement », estime le journal.
Encore une fois, les Etats-Unis sont piégés dans ce que le New York Times qualifie de « bretzel rhétorique » : « Comme les menaces d'une action militaire contre la Syrie si celle-ci dépasse la ligne rouge, la rhétorique de Barack Obama concernant la Russie et l'Ukraine va bien plus loin que ce dont le président est effectivement capable d'imposer », critique le quotidien. Pour le National Journal, le président américain n'est tout simplement pas crédible. « Quand Barack Obama explique au monde que la Russie agit par faiblesse, il ressemble à un gars qui se fait tabasser dans un bar et qui se vante ensuite du sang sur le poing de son agresseur ».
Ce jeudi, le président américain est à Rome où il s’est entretenu avec le pape François. Cette rencontre fait les gros titres de la presse argentine. « Je suis l'un de vos grands admirateurs », a déclaré Barack Obama en saluant le souverain pontife. El Clarin précise que c’était la première fois que les deux hommes se sont rencontrés en privé. L’entrevue a duré cinquante minutes, rapporte l’envoyé spécial de La Nacion, ajoutant que « le Pape n’accorde en général que 30 minutes aux chefs d’Etat et de gouvernement ».
Argentine : 16e jour de grève des enseignants
Le Pape doit se partager la Une des journaux avec la grève des enseignants dans la province de Buenos Aires. Cela fait déjà 16 jours, que les professent sèchent l’école, titre La Nacion. D’après El Chronista, ils demandent une augmentation de leur salaire pour compenser l’inflation. Les syndicats ont lancé un appel à la grève générale dans le pays pour le 10 avril.