A la Une : la tournée du président américain Barack Obama en Europe

La crise ukrainienne et l'annexion de la Crimée par la Russie : quelle stratégie adopter face à Vladimir Poutine, s’interroge la presse américaine.

« Trois présidents et une énigme appelée Poutine », titre le New York Times. Bill Clinton le trouvait froid et inquiétant mais pensait qu’il serait un leader dur mais capable. Georges W. Bush a voulu s’en faire un allié contre le terrorisme, mais a fini par perdre ses illusions. Barack Obama a tenté de travailler à améliorer son image, ce qui a fonctionné quelques temps, une situation qui s’est finalement détériorée au point que les relations entre la Russie et les Etats-Unis sont au plus bas depuis la fin de la guerre froide, estime le New York Times.

La nouvelle stratégie d'Obama, qui consiste à miser sur la coopération et moins sur sa puissance militaire, se heurte aux velléités nostalgiques nationalistes du président russe Vladimir Poutine,  renchérit le Washington Post.

Obama va donc tenter de décourager cette escalade avec des sanctions financière et économiques. Il va chercher auprès de ses interlocuteurs européens un soutien à cette stratégie. Ce type de sanctions a déjà produit ses effets à moyen terme en Iran, estime le Washington Post. Mais elles pourraient au contraire renforcer l’hostilité des Russes à l’encontre des Etats-Unis, fait remarquer le journaliste. A moins qu’elles ne produisent leurs effets à moyen terme, conclut-il.

En Colombie, le président Juan Manuel Santos accuse les FARC de crimes de guerre

Deux policiers ont été enlevés, torturés puis assassinés il y a une semaine à Tumaco dans le département de Nariño au sud-ouest du pays. Il s’agit du « 171e crime commis par les FARC que l’Etat portera devant la justice internationale », écrit El Tiempo.

Les FARC ont reconnu avoir tué ces deux policiers et ont justifié l’action de leur unité contre laquelle une opération aéroportée et terrestre de l’armée avait été engagée. Un crime de guerre, selon le gouvernement, car ils ont été tués par égorgement et par le supplice du garrot alors qu’ils étaient sans défense, rapporte Semana.

« Les FARC devront répondre devant la justice pour les crimes de guerre qu’ils ont commis et qu’ils continueront à commettre, a averti le gouvernement », cité dans El Espectador. « Le fait qu’il y ait à La Havane des conversation de paix ne libère en aucun cas les FARC de leurs responsabilités en termes de droit international », martèle le communiqué. Ces négociations entamées en novembre 2012 avancent sans trêve, rappelle El Espectador.
Le Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies a condamné ce double assassinat et a demandé aux FARC de livrer les responsables, rapporte Semana. Selon El Tiempo, ce week-end les FARC auraient commis deux attaques à Cúcuta et à Cali.

Au Venezuela, la procureure générale a ouvert plusieurs plaintes pour violations des droits de l’homme depuis le début des manifestations le 12 février dernier

« Il y a eu des abus et nous sommes en train d’enquêter », a reconnu ce week-end la procureure générale Luisa Ortega Díaz . « Ceci indique que nous avons bien l’intention de punir les auteurs de ces faits, il y a bien eu des abus policiers », a-t-elle affirmé. Soixante-quatorze plaintes pour agressions ont été recensées et sont sur le bureau de la procureure, indique El Universal. Le quotidien cite également plusieurs cas qui n’ont pas été enregistrés, dont celui de cette femme jetée à terre puis battue par une femme policier.

Des policiers en détention

Ultimas Noticias rapporte que 17 policiers serait détenus pour abus commis au cours des dernières manifestations et six mandats d’arrêts auraient été lancés, selon les déclarations de la procureure générale. Celle-ci a aussi accusé des groupes de l’opposition d’avoir organisé des manifestations qui vont à l’encontre de la paix et des droits de l’homme.
Par ailleurs, écrit Ultimas Noticias, suite à des plaintes du Syndicat des travailleurs de la presse, le chef de la Garde nationale bolivarienne a ordonné que les journalistes ne soient pas arrêtés.

Le président vénézuélien a annoncé qu’il fournirait aux organismes internationaux tels que l’OEA, l’ONU, le Conseil des droits de l’homme et l’Unesco, les preuves d’actes de violence commis par l’opposition dans les universités et les places publiques, rapporte Ultimas Noticias.

Enfin, les Etats-Unis ont annoncé que faute d’effectifs consulaires au Venezuela suite à l’expulsion de ses représentants par Caracas, ils suspendaient temporairement l’octroi de nouveaux visas de tourisme

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