« 31 jours de manifestations, 28 morts », titre El Nacional. Malgré les appels à la paix lancés par plusieurs personnalités de différents pays, la violence ne s’arrête pas au Venezuela, écrit El Tiempo de Colombie. « Combien de morts faudra-t-il pour que s’arrête la répression », s’interroge l’éditorialiste de Tal Cual .
Six personnes ont été détenues après les violences à Valencia, où trois individus ont perdu la vie, les militaires ont été déployés, c’est ce qu’a annoncé le président Nicolas Maduro. Et c’est lui-même qui a ordonné des perquisitions pour rechercher les fauteurs de troubles. Mais en donnant ces ordres, le président « s’est immiscé dans le judiciaire », il est allé « à l’encontre de la Constitution », estiment des avocats cités dans El Nacional.
« Nous devons éteindre ce coup d’État une fois pour toutes » a martelé Nicolas Maduro hier, rapporte Ultimas Noticias. Il a demandé le soutien de toute la nation pour « empêcher ce coup d’État que veulent réaliser des groupes radicaux de la droite vénézuélienne ». C’est ce qu’il a déclaré dans un discours prononcé à Santa Cruz dans l’État de Miranda, lors d’une opération d’attribution d’une quarantaine de logements.
Nicolas Maduro lâche du lest sur les budgets consacrés au plan de construction de logements
Le président vénézuélien a annoncé un budget de 56 milliards de Bolivares pour la Grande mission logements. « Je dois dire qu’au cours des quatre semaines de tentative de coup d’État, nous avons octroyé plus de 15 immeubles dans le pays, qu’il y a 15 mille nouveaux foyers au Venezuela, et que nous avons inauguré plusieurs itinéraires du Metrobus », a-t-il souligné.
Selon lui, l’opposition ne veut pas la paix, rapporte La Voz. « Si la MUD, (la Table de l’unité démocratique) s’était assise avec moi il y a 4 semaines lorsque je les ai appelés au dialogue, on n’en serait pas là, il n’y aurait pas autant de violence aujourd’hui », a-t-il assuré.
Il a annoncé une conférence de presse ce vendredi où il va « montrer au cas par cas la vérité pour qu’on arrête de mentir », a-t-il déclaré.
De son côté, l’opposition a convoqué une manifestation ce dimanche.
Le ton monte à Washington, le secrétaire d’État américain John Kerry menace Caracas de sanctions
John Kerry a déclaré devant le Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants que son pays faisait tout pour que le dialogue l’emporte pour résoudre la crise, mais il s’est aussi dit prêt à envisager des sanctions, en invoquant la charte démocratique de l’OEA, rapporte El Universal. Il accuse Nicolas Maduro de mener une « campagne de terreur contre son propre peuple ». « Il est temps que l’OEA demande des comptes au Venezuela » a-t-il déclaré, cité dans Ultimas Noticias. Le Sénat américain a approuvé une résolution demandant au gouvernement américain d’imposer des sanctions et des restrictions de visa contre les responsables de la mort dans les manifestations ces derniers jours.
Mais selon Cubadebate, « la tentative ratée de renverser le gouvernement de Nicolas Maduro par la force a mis en évidence l’isolement international, des États-Unis, du Canada et du Panama. » Signe des temps, « l’impérialisme ne sert plus à l’OEA pour légitimer ses agressions contre les peuples de notre Amérique latine », conclut l’éditorialiste.
Aux États-Unis, le président Barack Obama demande que les renvois des immigrés soient faits de façon plus humaine.
« Le président américain s’est finalement incliné, sous la pression des militants pour les droits des migrants », rapporte Politico. Obama a ordonné à son département de la sécurité intérieure de faire appliquer la loi sur l’immigration de façon plus humaine.
Depuis des mois, Obama et son gouvernement soutenaient qu’ils ne pouvaient rien faire pour éviter les renvois en masse, avant que le Congrès ne vote la réforme globale de l’immigration.
Mais trois parlementaires représentant la communauté hispanique ont tiré la sonnette d’alarme, explique le Washington Post, voyant que cette réforme ne verrait sans doute pas le jour cette année. Ils ont demandé à Barack Obama d’user de son autorité de leader de l’exécutif pour suspendre les renvois d’immigrants illégaux. Une information largement reprise dans la presse mexicaine et des pays d’Amérique centrale, principaux pays d’émigration vers les États-Unis.
L’administration Obama a renvoyé près de 2 millions d’immigrants illégaux, écrit le Washington Post, citant des chiffres du département de la sécurité intérieure. Politico annonce qu’Obama doit se réunir avec certains des militants des droits des migrants ce vendredi.