« La répression dérape », titre en grandes lettres le journal El Nacional au-dessus de photos qui montrent les violents affrontements entre étudiants et forces de l'ordre. Affrontements qui se sont déroulés hier à Caracas, mais aussi dans d'autres villes vénézuéliennes dont Valencia où sont morts un étudiant, un policier et un habitant, rapporte le quotidien.
Face à ces nouveaux incidents violents, Nicolas Maduro a convoqué hier soir une réunion d'urgence de son cabinet de sécurité. Lors de cette réunion, le président a annoncé qu'il allait prendre des mesures exceptionnelles pour « préserver la paix dans le pays et la sécurité de ses citoyens ». Outre le renforcement des forces policières et militaires dans toutes les zones qui connaissent actuellement des manifestations antigouvernementales, le président a ordonné des « perquisitions dans plusieurs quartiers de Valencia », à la recherche de ce que le chef d'Etat qualifie de « francs-tireurs fascistes qui tirent sur les étudiants et les policiers », rapporte Ultimas Noticias. L'opposition, elle, accuse les milices armées progouvernementales et les forces de l'ordre d'être responsables des violences et des morts de ces dernières semaines.
De son côté, le quotidien El Universal souligne que les 12 pays membres de l'Union des Etats sud-américains ont décidé hier qu'ils allaient envoyer une commission dont feront partie certains ministres des Affaires étrangères au Venezuela afin d'encourager le dialogue entre le pouvoir et les contestataires. Nicolas Maduro a d'ailleurs appelé encore une fois l'opposition et les étudiants au dialogue. Mais, comme le souligne l'éditorialiste du journal, les opposants se méfient plus que jamais du président. « Le dialogue, tel que Nicolas Maduro compte l'instaurer après plus d'un mois de violence, n'est qu'une tentative pour calmer le jeu et continuer la même politique. Au lieu de préciser la manière dont il souhaite mener le dialogue avec ses contestataires, Nicolas Maduro ne cesse les insulter publiquement. Au lieu de prendre des mesures pour régler les problèmes économiques et des droits de l'homme, il renforce la répression à l'encontre des manifestants », écrit El Universal avant de conclure : « Tout cela montre bien que Nicolas Maduro souhaite parler, oui, mais pas écouter. Cependant, la rue reste mobilisée, les problèmes restent entiers, l'avenir de notre pays demeure incertain ».
Salvador : l’ex-guérilléro Sanchez Ceren élu président, mais pas encore proclamé vainqueur
Au Salvador, le tribunal suprême électoral a enfin annoncé le résultat définitif du second tour de l’élection présidentielle de dimanche. Le candidat du « FMLN, le parti de gauche, a remporté le scrutin avec 50,11% des suffrages contre 49,89% pour son rival de droite », titre El Faro. Avec seulement 6 364 voix de plus que son rival, Salvador Sanchez Ceren sera donc le nouveau président du Salvador, mais le tribunal suprême électoral ne le proclamera vainqueur que lorsque tous les recours présentés par son opposant seront épuisés, explique le quotidien. Si ce résultat est maintenu, « ce sera la première fois dans l’histoire du Salvador qu'un ex-commandant guérilléro occupe le fauteuil présidentiel ».
Etats unis : Barack Obama pour une nouvelle réglementation des heures supplémentaires
Barack Obama voudrait augmenter le salaire minimum fédéral mais se heurte au refus du Congrès. Du coup, le président s'y prend autrement. « Aujourd'hui, il demandera au département du Travail de se pencher sur la réglementation de paiement des heures supplémentaires », écrit le New York Times. L'idée est d'augmenter le nombre de travailleurs susceptibles d'être payés en heures supplémentaires. Selon les estimations du quotidien new-yorkais, quelque 5 millions de travailleurs pourraient être concernés et de facto bénéficier ainsi d'une augmentation de leurs salaires.