Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le plus difficile pour ces ressortissants chinois de confession musulmane a été de trouver un pays qui accepte de les accueillir. Reconnus innocents depuis 2008, 22 Ouïgours ont dû attendre l’accord d’un pays tiers avant de quitter Guantanamo.
La Suisse, le Salvador, les Bermudes, et à présent la Slovaquie, ont accepté de faire ce « geste humanitaire », ainsi que l’explique un porte-parole du Pentagone. Les Etats-Unis sont conscients d’un risque de persécution en Chine, mais les pays d’accueil pressentis ont parfois renoncé pour ne pas froisser Pékin.
Avec le départ de ces trois prisonniers, 155 détenus restent à Guantanamo. Plus de la moitié sont libérables, car aucune charge n’a été retenue contre eux. Dès son élection, Barack Obama avait d'ailleurs promis de fermer la prison de haute sécurité. Mais le président des Etats-Unis s’est longtemps heurté à une opposition du Congrès, qui vient enfin de voter une loi qui facilite le transfèrement des prisonniers.
L’administration américaine est donc bien décidée à accélérer le mouvement en 2014, afin d’essayer de fermer un centre de détention très critiqué par les organisations humanitaires, et très coûteux pour le contribuable américain.