Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En ce qui concerne Guantanamo, il y a du bon et du mauvais pour Barack Obama : le bon, c’est que la loi l’autorise à transférer beaucoup plus facilement désormais dans des pays étrangers la moitié des 160 détenus encore emprisonnés et qui sont jugés peu dangereux. Les restrictions sur leur transfèrement ont été assouplies.
La mauvais côté de la loi pour Obama, c’est qu’elle donne les fonds nécessaires pour que la prison de Guantanamo reste ouverte. Or, le président américain a redit au printemps qu’il voulait la fermer tant elle était coûteuse pour les Etats-Unis, non seulement financièrement – deux millions de dollars par détenu – mais aussi politiquement.
Le problème, c'est : que faire des quelque 80 prisonniers qui ne peuvent être libérés car ils présentent un danger pour la sécurité nationale ? Obama voudrait les transférer dans des prisons fédérales aux Etats-Unis même, où sont déjà emprisonnés des poids lourds du terrorisme comme Zacarias Moussaoui au Colorado, mais le Congrès s’y oppose et aucun Etat n’est très chaud pour avoir de dangereux islamistes dans son voisinage.