Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Ces deux détenus saoudiens font partie des prisonniers contre lesquels les Etats-Unis n’ont retenu aucune charge. Ils sont des dizaines dans ce cas, sur les 160 personnes qui restent emprisonnées à Guantanamo.
Ils sont juridiquement « libérables » mais l’administration américaine se heurte à plusieurs obstacles :les pays d’accueil ne sont pas légion, et les Américains refusent de les libérer sur le sol des Etats-Unis.
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Les détenus, la plupart du temps, ne souhaitent pas rentrer dans leur pays d’origine. C’était le cas des deux ressortissants algériens récemment renvoyés chez eux malgré tout. On ne sait pas en revanche à ce stade si ces deux Saoudiens ont été transférés à Djeddah contre leur gré.
On ne sait rien non plus du sort qui leur sera réservé sur place, malgré les assurances de l’administration à Washington. Barack Obama a promis de fermer Guantanamo avant la fin de son mandat. Il a nommé des envoyés spéciaux, chargés spécifiquement de négocier les transferts des prisonniers contre lesquels aucune inculpation n’a été prononcée. Ils sont à présent près de 80 dans ce cas.