« Les modérés grands gagnants des élections », titre le Los Angeles Times qui poursuit : « Beaucoup voient dans les résultats des scrutins de ce 5 novembre un présage pour les élections de mi-mandat l'année prochaine et même pour la prochaine élection présidentielle en 2016. Dans l'élection du gouverneur du New Jersey, le gouverneur sortant, le très populaire Chris Christie, qui a travaillé avec les démocrates, a facilement remporté la course pour sa réélection tandis que les candidats du Tea Party ont tous perdu des élections importantes, notamment en Virginie et même dans l'Etat très conservateur de l'Alabama ».
Ce qui amène l'éditorialiste de USA Today à lancer un appel au parti républicain : « Pour gagner les élections à venir, celles de 2014, mais aussi celles de 2016, le Grand Old Party doit absolument arrêter de nommer des candidats trop radicaux », estime le journal. « Avec le succès de Chris Christie et les revers de l'ensemble des candidats du Tea Party, cette leçon devrait s'imposer d'elle-même. Si les ultraconservateurs n'arrivent plus à gagner des élections locales ou au niveau des Etats fédéraux, alors ils y arriveront encore moins pour les élections nationales ».
La nouvelle figure de proue des républicains s'appelle désormais Chris Christie
« Ce gouverneur du New Jersey, jovial, bon vivant et ferme tout à la fois, semble s'imposer comme modèle à suivre », écrit le National Journal. « Chris Christie a réussi à rassembler derrière sa candidature dans un Etat qui penche pourtant traditionnellement côté démocrates. La recette de son succès? Avec sa volonté de renforcer le contrôle des armes dans le New Jersey et plus largement de coopérer avec les démocrates, avec ses positions modérées en ce qui concerne l'immigration ou encore le mariage homosexuel, Chris Christie a réussi à conquérir l'électorat féminin, hispanique et afro-américain ». Et le National Journal de conclure : « Par sa réélection haut la main, le gouverneur du New Jersey devient de facto l'un des présidentiables incontournables du parti républicain ».
Direction Haïti où trois ministres du gouvernement de Laurent Lamothe ont échappé à un vote de censure au Sénat
Le ministre des Affaires étrangères, Pierre Richard Casimir, le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, David Bazile ont dû répondre à une interpellation de 16 sénateurs, mécontents de la gestion de l’actuelle administration politique dirigée par Joseph Michel Martelly.
« La décision d’interpeller ces ministres a été prise le vendredi 25 octobre 2013, soit 48 heures après la libération de l'avocat André Michel, farouche opposant au régime de Martelly », rappelle l'agence haïtienne Alterpresse.
La séance de l'interpellation a duré neuf heures et demie. Mais au final, les trois sénateurs ont échappé à un vote de censure qui aurait eu, comme effet, leur renvoi.
Alors que s'est-il passé ?
« Seize sénateurs auraient dû voter en faveur de la motion de censure pour qu'elle soit adoptée », explique le site Haïti Press Network. Seize voix qui n'ont pu être rassemblées contre aucun des trois ministres interpellés. « La montagne a encore une fois accouché d'une souris », constate le site d'information. « Malgré les nombreuses déclarations et accusations qui pesaient sur les ministres interpellés, un vote de confiance leur a été accordé ».
Alors quand on dit « vote de confiance », on imagine qu'une majorité des sénateurs soutiennent les trois ministres
Tout à fait, mais là, ce n'est pas le cas. Le ministre de l'Intérieur a obtenu 15 votes pour la motion de censure, deux contre et une abstention. Pour le ministre des Affaires étrangères, quatorze sénateurs ont voté en faveur de la motion de censure, trois ont été contre, une abstention. Même chose pour le ministre de la Justice. Le fait qu'une minorité dans la Chambre haute haïtienne puisse sauver trois membres du gouvernement est qualifié par Le Nouvelliste d' « arithmétique parlementaire ». Comme vous vous en souvenez peut-être, le Sénat haïtien compte habituellement 30 membres. Mais faute d'élection sénatoriale partielle, seuls 20 sénateurs siègent encore dans cette Chambre haute. Et le président du Sénat ne vote pas. C'était donc trop « juste pour constituer la majorité du grand corps. La minorité a pesé de tout son poids », estime Le Nouvelliste avant de conclure : « Pour aucun des trois ministres sur la sellette [...] les opposants n'ont pu rallier des sénateurs pro-gouvernementaux à leur cause. La solidarité des pro-Martelly a sauvé le gouvernement Lamothe ».
Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a décidé d'instaurer un jour férié pour honorer la mémoire de son illustre prédécesseur, Hugo Chavez
Cette journée sera intitulée « Le jour de la loyauté et de l'amour au commandant suprême Hugo Chavez et à la patrie », et la date choisie est le 8 décembre.
Seulement voilà, le 8 décembre prochain, c'est la date des élections municipales et régionales. Ce qui amène la presse vénézuélienne comme El Universal à accuser le gouvernement vénézuélien d'« utiliser la mémoire de Chavez pour mobiliser son électorat ».De son côté, le quotidien La Verdad constate que « le président Maduro, conscient du danger d'une forte abstention de la part des électeurs chavistes, tente de toucher l'émotivité de ses sympathisants pour les appeler aux urnes ».