Tout distingue Bill de Blasio du maire républicain sortant, Michael Bloomberg, le milliardaire qui a gouverné New York pendant douze ans. A commencer par la taille du candidat démocrate, imposante, digne d'un joueur de basketball. Du haut de son 1m95, cet Italo-Américain marié à une Afro-Américaine promet une politique sociale inédite. Il veut taxer les riches New-Yorkais pour financer l'école maternelle pour tous ainsi que la construction de logements sociaux. Car si la ville compte le plus de milliardaires au monde, 21% de ses habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Très à l'aise devant les caméras, il se dit « progressiste et fier de l'être ». Ce discours plaît aux médias locaux, complètement focalisés sur le démocrate populaire, laissant peu d'espace à son rival, le républicain Joseph Lhota.
Ce dernier, originaire du Bronx et actuel chef des transports publics de la ville, a mis la sécurité au cœur de sa campagne. L'année dernière, Joseph Lhota avait marqué des points grâce à sa gestion de l'ouragan Sandy. En réclamant l'arrêt des bus et des métros avant le passage du cyclone, il a permis d'éviter de graves accidents. Les New-Yorkais lui en savent gré mais pas au point de vouloir lui confier les clés de la ville. Après vingt-quatre ans de règne républicain, les habitants de la « Grosse Pomme » aspirent à un changement politique.