Avec notre correspondante à New York, Elisabeth Guédel
La majorité des New Yorkais le reconnaît volontiers : Michael Bloomberg n’a pas à rougir de son bilan. L’homme d’affaires laissera en janvier une ville plus sûre, la criminalité y atteint un niveau historiquement bas; une ville plus agréable avec ses centaines de kilomètres de pistes cyclables et sa multitude d’espaces verts interdits aux fumeurs. Le maire sortant septuagénaire aime le répéter : les New Yorkais ont gagné deux ans et demi d’espérance de vie supplémentaires sous son administration.
La Grosse Pomme s’est relevée des attentats du 11 septembre 2001 et de l’une des plus graves crises de l’histoire de Wall Street. La capitale mondiale de la finance attire désormais les grands noms de l’internet et n’a plus rien à envier à la Silicon Valley.
Mais pour beaucoup, l’homme d’affaires milliardaire laisse également une ville divisée en deux. Le New York des riches, dont le nombre a doublé en une décennie, et le New York des défavorisés : 20 % de la population y vit encore sous le seuil de pauvreté. Des inégalités sociales qui se sont creusées, estime aujourd’hui le candidat démocrate Bill de Blasio. Son programme résolument encré à gauche devrait lui ouvrir les portes de la plus grande municipalité des États-Unis.