Janet Yellen, une femme à la tête de la Fed

Une femme pour succéder à Ben Bernanke à la tête de la Fed, la Réserve fédérale. Ce sera en février 2014, et c'est Janet Yellen, la vice-présidente de cette institution, qui vient d’être désignée pour prendre les rênes de la Banque centrale américaine, alors que les Etats-Unis s’orientent vers une politique monétaire d’après-crise. Sa nomination a été officialisée par le président Barack Obama ce mercredi 9 octobre au soir.

C’est la première fois qu’une femme va diriger la Banque centrale américaine. A 67 ans, cette économiste, qui est une disciple de James Tobin, Prix Nobel, connu pour sa taxe sur les transactions financières, a fait la majeure partie de sa carrière au sein de la Fed. (La Réserve fédérale ou Federal Reserve System, soit la Banque centrale américaine.)

Après un passage à la Maison Blanche comme conseillère économique de Bill Clinton, Janet Yellen est devenue présidente de la Réserve fédérale de San Francisco, avant d’être nommée en 2010 par Barack Obama pour travailler aux côtés de Ben Bernanke. Et pour la petite histoire, elle est l’épouse du Prix Nobel d’économie George Akerlof.

Dans les pas de Bernanke

Indépendante de Wall Street, avec le sens du service public, Janet Yellen n'a jamais travaillé pour une grande banque d'affaires, comme City Group ou Lehmann Brothers. Cette économiste fait partie de ceux qui ont défendu, dans les années 1990, un objectif d’inflation de 2%, et non de 0%, un taux bénéfique pour la croissance et l’emploi à long terme. Par la suite, ce taux de 2% est devenu l’objectif officiel de la Fed.

Cet esprit brillant s’est également fait connaître pour avoir dénoncé, dès 2005, les risques de bulle immobilière, alors qu’elle dirigeait la Réserve fédérale de San Francisco.

Janet Yellen, qui a soutenu la trajectoire monétaire ultra-accommodante de Ben Bernanke, représente donc la continuité de cette politique monétaire. Elle aura pour mission de mettre en œuvre le changement de cap de la Fed, qui s’oriente vers une réduction de son programme de soutien à l’économie américaine.

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