La Banque centrale américaine provoque un «mini krach» obligataire

La confirmation par la Fed (Federal reserve system), mercredi 19 juin, de son intention de mettre progressivement fin à son programme massif de rachats d'actifs a entraîné la chute de Wall Street et des bourses européennes. Elle a aussi touché le cours des marchés obligataires. Ce changement de politique de la Banque centrale américaine a affecté de manière directe et immédiate le coût du financement des déficits dans le monde entier, et principalement dans le sud de la zone euro.

La déroute du marché obligataire est toute aussi importante que la chute de Wall Street mercredi 19 juin. Le rendement des obligations à dix ans du Trésor américain s’est en effet envolé à 2,42 %, ce jeudi 20 juin, son plus haut niveau depuis vingt-deux mois.

C’est à un véritable mini krach obligataire que l’on a assisté. Une situation qui résulte de l’annonce, mercredi 19 juin par le patron de la Fed (la Banque centrale américaine), de son intention de réduire ses achats de dettes publiques. Un programme de la FED qui soutient le marché obligataire et, accessoirement, les marchés d’actions depuis des mois.

Ce virage dans la politique monétaire américaine ne s’opèrera que si l’économie des Etats-Unis continue de croître et de créer des emplois.

Les marchés de matières premières ont dévissé également au cours de la journée de jeudi. Le pétrole, à New York, a chuté de près de 4%. L’or a perdu près de 7 %, car par ailleurs les signes de la faiblesse de la demande en Chine se confirment.

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