Après la grande dérégulation de la finance dans les 1990, la crise de 2008 a inversé le mouvement. Des régles prudentielles ont été imposées aux banques, augmentant leurs réserves obligatoires et leurs liquidités. On les oblige désormais à séparer les activités risquées de la gestion des comptes des petits épargnants. Des tests de résistance ont été faits puis refaits pour évaluer la capacité de réaction du système en cas de coup dur. Les bonus des traders ont été encadrés pour les inciter à la prudence et les autorités de régulation ont été renforcées.
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Finance de l'ombre
Le revers de la médaille, c'est la difficulté plus grande d'accès au crédit. Le système n'a pas été bouleversé, il est quand même devenu plus sûr.
Mais de l'avis des spécialistes, le risque s'est déplacé. On assiste au développement de la finance de l'ombre, le « shadow banking », basé sur les fonds hyperspéculatifs, les sociétés de gestion et les nouveaux moyens de titrisation qui eux échappent, au moins pour l'instant, à la réglementation renforcée des banques.
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