A la Une : l’accident de train en Espagne vu d’Argentine

 

La catastrophe ferroviaire fait aussi la Une des journaux latino-américains. C’est surtout la presse argentine qui se penche sur l’accident de train. Selon La Nacion, il évoque aux Argentins le souvenir douloureux de l’accident de train qui a eu lieu à Buenos Aires en février 2012. Un train de banlieue n’avait pas freiné en entrant en gare à l’heure de pointe, faisant plus de 50 morts. « Les images des deux accidents se ressemblent, écrit le journal de Buenos Aires. Il y a beaucoup de victimes, des scènes de panique auxquels s’ajoutent des actes d’héroïsme ».

« Mais il y a une différence importante entre les deux catastrophes, poursuit La Nacion, et cette différence se situe au niveau de la réaction des autorités. La présidente argentine Christina Kirchner a mis cinq jours avant de se montrer publiquement. Le Premier ministre espagnol a, quant à lui, suspendu tous ses rendez-vous prévus pour se rendre sur le lieu de l’accident.»

En Argentine, l’accident de train a provoqué une crise politique. Le gouvernement était sommé d’expliquer pourquoi malgré d’énormes investissements dans le réseau ferroviaire, celui-ci restait dans un état calamiteux. D’ailleurs, conclut La Nacion, « jusqu’à aujourd’hui on ne sait toujours pas ce qui a provoqué l’accident de train à Buenos Aires ».

Le pape dénonce la dépénalisation des drogues
 
Au troisième jour de sa visite au Brésil, le pape a abordé un sujet qui fait débat en Amérique latine, à savoir la dépénalisation des drogues. François a pris position contre ce projet, envisagé entre autres par le Mexique. Le pape a exprimé sa critique mercredi 24 juillet 2013, lors de l’inauguration d’un service réservé aux toxicomanes dans un hôpital de Rio de Janeiro.

Selon le journal brésilien Estadao, c’est la première fois que le chef de l’Eglise catholique aborde cette question. Et cela montre que le pape a beau se présenter en réformateur, il adopte toutefois une posture considérée comme conservatrice par certains secteurs de la société. Le quotidien rappelle que son prédécesseur Benoît XVI avait lui aussi abordé ce sujet lors de son séjour au Brésil en 2007. A l’époque, le pape a pointé du doigt les narcotrafiquants, estimant que « ces personnes devraient affronter Dieu lors du Jugement dernier ».  

Ce jeudi 25 juillet 2013, le pape devrait visiter une favela, avant de rejoindre les pèlerins à la plage de Copacabana. Et si l’on en croit O Globo, François a décidé spontanément de placer un troisième rendez-vous entre ces deux visites officiellement prévues dans l’agenda. Dans l’après-midi, il va recevoir des fidèles argentins dans la cathédrale de Rio de Janeiro. Une chose est sûre, tous les pèlerins argentins, environ 30 000 au total, ne vont pas pouvoir assister à l’événement car l’église compte seulement 5 000 places.

Le quotidien nous signale aussi que les organisateurs des Journées mondiales de la jeunesse ont réagi avec tact et diplomatie aux deux couacs qui ont marqué le début de la visite du pape. En arrivant de l’aéroport, son véhicule s'est retrouvé bloqué dans le trafic dense du centre-ville. Le lendemain, une panne d'électricité a paralysé le métro pendant deux heures, semant le chaos juste avant la messe d'ouverture des JMJ. Commentaire du porte-parole du Vatican, cité par O Globo : « Rio de Janeiro est une ville très complexe, il y a beaucoup de mouvements, mais les autorités font de leur mieux pour gérer cet événement ! »

Un discours pour l’histoire
 
Dans un discours très attendu sur l’économie, Barack Obama a livré mercredi 24 juillet 2013 un vibrant plaidoyer pour la classe moyenne.

Le plus grand défi qu’il doit relever dans les 1 276 jours qui lui restent, c’est de renforcer la classe moyenne aux Etats-Unis, écrit le New York Times. « Nous avons laissé tomber ce combat. Je vais le reprendre », a promis Barack Obama, cité dans le même journal. Il s’est également adressé à l’opposition républicaine en lançant : « Si vous avez de meilleurs idées sur comment relancer l’industrie et aider les familles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts à la fin du mois, faites-le-moi savoir ! »
 
D’après le New York Times, le président travaille désormais pour les livres d’histoire. Un avis partagé par le Washington Post qui écrit : « Les présidents ne seront pas seulement jugés sur leurs actions mais aussi sur leur capacité à lancer des grands débats nationaux. Franklin D. Roosevelt l’a fait, Ronald Reagan aussi. Et Barack Obama tente à présent de les rejoindre ».
 
Selon le Washington Post, il est fort possible qu’il y arrivera. Le quotidien avance trois arguments : d’abord, le président est décidé d’occuper le terrain pendant au moins huit semaines avec ce sujet. Plusieurs déplacements et interventions à travers le pays sont prévus. La base du parti sera également mobilisée pour relayer les propos du président. Deuxièmement, son discours mobilisateur touche le nerf de la nation. Les gens sont fatigués d’entendre des discours pessimistes en provenance de Washington. Et puis, « l’offensive de Barack Obama a des chances d’aboutir, parce qu’elle reprend les promesses de sa campagne. Des promesses qui se résument en deux mots », selon le Washington Post : Good jobs !

Une exposition à la gloire d’Hugo Chavez
 
A Cuba, une exposition de photos sur l’ancien président vénézuélien vient d’être inaugurée. Le lieu qui abrite cette exposition du photographe cubain Raul Abréu Acuna n’est pas choisi par hasard. Il s’agit du prestigieux Musée de la révolution, nous apprend Granma. Un honneur tout à fait à la hauteur du personnage car, après tout, Hugo Chavez fait partie des plus grands révolutionnaires des Amériques, écrit le journal cubain.  

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