Avec notre correspondante à Lac-Mégantic,Pascale Guéricolas
Manifestement, la scène de désolation qu’a aperçue le Premier ministre canadien Stephen Harper à bord de l’hélicoptère qui survolait le centre-ville dévasté de Lac-Mégantic l’a touché : « C’est vraiment comme un site de guerre. C’est incroyable. C’est difficile d’imaginer, on n’est pas ici. »
Nombreux sont les habitants de la petite localité toujours en attente d’informations sur leurs proches dont ils sont sans nouvelle depuis l’incendie. Ils ont reçu le soutien de Thomas Mulcair, le chef du principal parti d’opposition, bien décidé à comprendre si un tel drame aurait pu être évité : « On a connu une augmentation fulgurante du transport par rail des produits pétroliers au cours des dernières années. Une des questions serait de savoir si l’encadrement de cette activité a connu un essor similaire pour pouvoir permettre de protéger le public. »
Selon un des responsables de la compagnie ferroviaire, en charge du convoi qui a déraillé, le système de freinage des wagons aurait pu être enlevé par une ou plusieurs personnes. Une heure trente avant le déraillement, une des locomotives avait pris feu. Les pompiers étaient alors intervenus pour maîtriser l’incendie. Ils avaient ensuite quitté la voie laissant le train à l’arrêt. Les circonstances dans lesquelles le convoi est parti finalement à la dérive restent pour l’instant inconnues.