Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
La méthode utilisée par un couple de Canadiens pour commettre un attentat dans la tranquille capitale de la Colombie-Britannique, ressemble beaucoup à celle qui a servi lors de l’explosion au marathon de Boston. Dans les deux cas, il s’agit de cocottes-minute remplies de clous rouillés et de boulons, une façon de blesser le plus de personnes possibles.
Là s’arrête la comparaison cependant. À Victoria, dans l’extrême ouest du Canada, ces bombes artisanales n’ont pas explosé. Elles n’ont même jamais été une menace, selon la police canadienne qui a dévoilé l’affaire.
Une cellule antiterroriste surveillait les deux suspects, Amanda Korody, 30 ans et son compagnon John Nuttal, 39 ans depuis cinq mois. Le couple avait choisi le Parlement de Victoria où se pressaient 40 000 personnes le 1er juillet, fête nationale du Canada pour commettre leur attentat. Un attentat inspiré par l’idéologie d’al-Qaïda, selon la police. Cependant, ils n’appartiendraient à aucune organisation, et n’auraient pas reçu d’aide de l’étranger.