Trois islamistes radicaux présumés, suivis par les services de renseignement, ont été
arrêtés mardi, a annoncé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a arrêté, dans le sud de la France, « trois individus connus et suivis pour leur appartenance au jihadisme », a-t-il déclaré.
Hier, c'est un groupe composé de quatre Français, un Béninois et un Comorien, tous connus des services de police pour des faits de délinquance grave, qui a été appréhendé dans la région parisienne. Il s'agit d'une belle affaire car ce groupe était très sérieux, affirment les policiers de la sous-direction antiterroriste qui ont procédé à l'interpellation des six hommes.
Pour financer leurs activités terroristes, les membres de cette cellule multipliaient les braquages. Ils sont notamment soupçonnés d'être impliqués dans le hold-up, il y a deux mois, d'une agence de la Banque postale en Seine-et-Marne.
Des profils « à la Mohamed Merah »
Agés de 22 à 38 ans, les six suspects projetaient de s'attaquer à des personnalités en France. À l'image d'une autre cellule interpellée en octobre dernier et dont le chef présumé, Jérémie Louis-Sydney, avait été abattu par les policiers au moment de son arrestation. Là encore, ce groupe avait un profil de délinquants convertis à l'islam radical.
Depuis l'affaire Mohamed Merah, les juges antiterroristes sont de plus en plus confrontés à un ennemi dit « de l'intérieur », des loups solitaires ou des groupes peu structurés prêts à passer à l'action dès qu'une opportunité se présente. Un terrorisme d'un nouveau type, presque insaisissable.