Avec notre correspondant à Quito, Éric Samson
La conversation avec Joe Biden a été « courtoise et même très cordiale », a révélé ce samedi 29 juin Rafael Correa. Après avoir indiqué qu’il « appréciait beaucoup » les États-Unis, le président équatorien a précisé que son pays n’avait pas recherché cette situation qui a provoqué un regain de tension avec les États-Unis.
A la suite de critiques sévères et de demandes de sanctions commerciales provenant de plusieurs sénateurs républicains et démocrates, Quito a en effet décidé de mettre fin unilatéralement à un accord de préférences douanières accordé par Washington au nom de la lutte anti-drogue.
Le consul à Londres sanctionné
Se défendant d’être anti-américain, Rafael Correa a précisé que la demande d’asile d’Edward Snowden ne serait examinée que quand l’ex-consultant des services secrets américains se trouverait sur le sol équatorien, « si jamais il y arrive un jour ». Dans ce cas, a précisé Correa, le premier pays auquel nous demanderons son avis sera les États-Unis.
Le consul équatorien à Londres sera sanctionné, a par ailleurs annoncé Rafael Correa. Son tort : avoir accordé sans autorisation un sauf-conduit de réfugié à Edward Snowden qui lui a permis de voyager de Hong Kong à Moscou. Ce document n’est pas valide, a indiqué Correa, qui a nié en avoir autorisé l’expédition.
« Pour l'instant, la solution, la destination de Snowden, est entre les mains des autorités russes », a par ailleurs déclaré le président équatorien ce samedi, renvoyant ainsi à Moscou la responsabilité d'un transfert de l'ex-consultant de la CIA. La Russie a répété jusqu'à présent que celui-ci était « libre » de repartir, tandis que son père a évoqué vendredi 28 juin la possibilité que son fils rentre aux Etats-Unis sous conditions.