Affaire Snowden: le fugitif toujours introuvable

Edouard Snowden bloqué depuis cinq jours à l’aéroport de Moscou Cherermetievo, dans l’attente que sa situation se débloque. Le jeune informaticien, arrivé dimanche 23 juin de Hong Kong et recherché par les Etats-Unis pour ses révélations fracassantes sur les écoutes du renseignement américain, a demandé l’asile politique à l’Equateur qui tarde à lui répondre. Sans passeport, sans visa, il serait toujours, selon les autorités russes, dans la zone de transit de l’aéroport, où les médias du monde entier le cherchent en vain.

La quarantaine de minuscules chambres que compte l’hôtel Capsule de la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo a beaucoup de succès ces derniers jours. Des dizaines de journalistes y sont passés, ou s'y sont installés, dans l’espoir d’apercevoir Edward Snowden.

Aux dires d’une réceptionniste, citée par plusieurs médias russes, le jeune informaticien s’est présenté dimanche à l’hôtel, a consulté les tarifs, puis est reparti, ou plutôt, s’est volatilisé.

Snowden ne donne pas signe de vie, et la télévision russe en est réduite à filmer une chambre de 5 mètres carrés, ses deux lits, sa douche et son kit de survie à une attaque chimique, dans laquelle Snowden, n’a, selon toute vraisemblance jamais vécu.

Passager manquant

En quatre jours de recherches les correspondants des médias du monde entier, qui ont pu pénétrer dans la zone de transit, y ont arpenté couloirs, toilettes, magasins duty free, restaurants, mais sans trouver la moindre trace du fugitif.

Comme les jours précédents, hier, les caméras ont filmé l’A 330 d’Aeroflot s’envolant vers la Havane en début d’après-midi. Un vol qu’était censé prendre l’ancien consultant de l’Agence de sécurité américaine (NSA) dès lundi.

Ce jour-là l’avion est parti avec une quarantaine de journalistes à son bord, mais sans le passager le plus attendu. Un passager qui pourrait encore longtemps obliger les médias du monde entier à jouer au jeu du chat et de la souris à l'aéroport Cheremetievo.

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