Déçus par Pékin, les Etats-Unis font pression sur les pays susceptibles d'accueillir Snowden

Aux Etats-Unis, déception et embarras après la décision de Hong Kong de ne pas extrader Edward Snowden. La diplomatie américaine espérait l'application du traité d'extradition conclu avec la Chine, et s'active désormais pour empêcher l'ex-agent de la NSA de trouver un pays d'accueil.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Washington ne cache pas sa déception à l’égard de la décision de Hong Kong de laisser partir Edward Snowden pour Moscou. Le gouvernement américain avait pris son temps pour préparer les documents justifiant l’extradition de l’ex-consultant de la NSA et pensait que le traité serait respecté par le territoire autonome chinois.

Hong Kong les a toutefois jugés insuffisants pour empêcher le départ de Snowden. Dans un tweet le sénateur John McCain demande s’il n’est pas temps que Washington réevalue ses relations avec Pékin, mais aussi Moscou.

Pays d'asile

Les Russes, bien qu’il n’aient pas de traité d’extradition avec les Etats-Unis, auraient très bien pu renvoyer Snowden dans son pays. Mais ils ont apparemment l’intention de le laisser poursuivre sa route vers un pays d’asile.

Maintenant que le département d’Etat a révoqué le passeport du fugitif, la justice américaine est en contact avec tous les gouvernements susceptibles d’accueillir l’informaticien - Cuba, Equateur et Venezuela - leur demandant de lui refuser de rester chez eux et de le renvoyer aux Etats-Unis. Le président Obama est tenu régulièrement au courant de l’évolution de la situation, mais la Maison Blanche, bien que très active en coulisse, n’a pas fait jusqu’à présent de déclaration publique.

 

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