Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patino, l'a affirmé ce dimanche 23 juin sur Twitter : Edward Snowden a bien sollicité l'asile de l'Equateur auprès de son ambassade à Moscou.
Selon notre correspondante à Moscou, une voiture diplomatique équatorienne était d’ailleurs stationnée devant l'aéroport de Moscou, à l’arrivée de l’avion dans lequel Edward Snowden avait quitté Hong Kong dans la matinée. C'est probablement à ce moment-là que Snowden a fait sa demande d'asile à l'ambassadeur sud-américain.
Soutien de WikiLeaks
L’ancien consultant de la National security agency (NSA) est accompagné, depuis son départ de Hong Kong, de plusieurs diplomates et de Sarah Harrison, une responsable du site WikiLeaks. Le site, qui a notamment révélé des milliers de câbles diplomatiques, affirme avoir participé activement à la fuite de Snowden. Dans un communiqué, WikiLeaks a d’ailleurs affirmé qu’Edward Snowden « est en route pour l'Equateur par un chemin sûr afin d'obtenir l'asile, et il est escorté par des diplomates et des conseillers juridiques de WikiLeaks. »
Edward Snowden était supposé décoller ce lundi 24 juin en début d'après-midi et faire escale en fin d'après-midi à Cuba. Selon plusieurs agences de presse russes, un vol pour Caracas aurait été réservé au nom d'Edward Snowden. Une information qui n’a été confirmée par aucun des deux pays. Coïncidence : le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, est réfugié depuis près d'un an à l'ambassade d'Equateur à Londres.
Les Etats-Unis intensifient la pression
Dans la soirée de dimanche, les Etats-Unis ont annoncé avoir annulé le passeport d’Edward Snowden. Le secrétariat d’Etat américain, qui avait confirmé l’inculpation du jeune américain pour espionnage, vendredi 21 juin, a indiqué ce dimanche qu’il mènerait « la coopération adéquate » avec les pays où Edward Snowden pourrait se rendre.
Ce dimanche soir, Edward Snowden « ne doit pas être autorisé à continuer à voyager », a déclaré Jen Psaki, porte-parole du département d'Etat américain, en marge d’un déplacement de John Kerry en Inde.