D’un côté l’Ouest : les Etats-Unis et leur allié européen, la Grande-Bretagne. De l’autre, les deux superpuissances de l’Est : la Chine et la Russie, avec comme destination un pays d’Amérique latine « anti-impérialiste », l'Equateur, et en bonus Cuba, le haut lieu de la Guerre froide.
Ensuite, Snowden est un espion, le petit-fils de ceux qui ont mené cette guerre souterraine, plus précisément des quelques-uns que l’on connaît parce qu’ils sont justement passés à l’ennemi. Ici, c’est un peu différent : il s'agit d'une Guerre froide 2.0. Snowden donne ses informations aux médias. Mais il choisit pour fuir, des pays « connotés ». De quoi provoquer quelques soupçons : a-t-il été « débriefé » par les services secrets chinois à Hong Kong et russes à Moscou ?
Relents de Guerre froide
Une histoire aux relents de Guerre froide donc. D’ailleurs rappelons qu’en ce temps-là, une révélation dans un camp en entraînait souvent une dans l’autre, histoire de rééquilibrer. Et là justement, ces révélations d’espionnage qui affaiblissent les Etats-Unis et leur allié britannique arrive peu après les accusations sévères de Washington comme quoi les Chinois auraient piraté des sites sensibles américains. Du coup, la Chine a beau jeu d’attaquer son « allié » américain sur le sujet sur lequel l’Occident lui donne le plus de leçons : les libertés publiques.
Bref, c’est le camp démocratique contre le camp anti-démocratique, chacun accusant évidemment l'autre d’être le méchant de l’histoire.