Honduras: une trêve entre deux gangs pour mettre fin à la guerre des «Maras»

Le Honduras a le taux d'homicides le plus élevé au monde, selon les Nations unies. Pour lutter contre cette violence endémique, un pas important a été franchi. Les deux gangs les plus importants et les plus violents du pays se sont dits prêts, ce week-end, à signer une trêve. La guerre des Maras - ces gangs de rue en Amérique centrale - fait chaque année plus de 7 000 morts au Honduras.

La trêve sera signée mardi 28 mai, à 9 heures du matin, dans le centre pénitentiaire de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras. Elle est le fruit de longues négociations menées secrètement par l'Eglise catholique et l'Organisation des Etats américains.

Cet accord mettra fin à la guerre sans merci que se livrent la « Mara 18 » et la « Mara Salvatrucha », deux gangs de rue qui comptent plusieurs dizaines de milliers de membres âgés de 8 à 30 ans.

« Les Maras veulent la paix », a déclaré Monseigneur Romulo Emiliani, évêque de San Pedro Sula. « Mais ils souhaitent aussi la réconciliation avec la société civile et le gouvernement hondurien », ajoute le religieux.

Suivre l'exemple du Salvador

Un pas qui ne sera pas facile à franchir, même si les Maras se disent prêtes à demander pardon publiquement pour les crimes commis. Mais après des années de viols, de massacres, de trafic de drogue et de racket, les Honduriens sont traumatisés.

Malgré ces obstacles, Monseigneur Emiliani se dit optimiste. Il souhaite l'ouverture d'un dialogue entre le gouvernement du président hondurien Porfirio Lobo et les gangs de rue, à l'instar de ce qui s'est fait chez les voisins du Honduras. Au Salvador, les Maras ont conclu une trêve il y a un an. Depuis, le taux d'homicides a chuté de moitié.

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