Incendie d’une prison au Honduras : les autorités pointées du doigt

Selon un tout dernier bilan, ce sont 358 hommes qui sont morts dans une prison du Honduras où un incendie a tout ravagé mardi dernier. Seules 32 victimes ont pu être identifiées. Des enquêteurs américains et de l'Organisation des Etats américains (OEA) se sont rendus vendredi 17 février sur place pour essayer d'éclaircir les circonstances de la tragédie.

Depuis ce vendredi, une équipe d'enquêteurs, constituée d'experts internationaux, est à l'œuvre dans la prison de Comayagua. Dans les décombres carbonisés, ils cherchent le moindre indice qui pourrait leur permettre de comprendre ce qui s'est passé mardi soir 14 février.

De plus en plus, des agents pénitentiaires et la police sont pointées du doigt pour leur possible responsabilité dans le drame. Selon l'une des pistes suivies par les enquêteurs, les détenus pourraient avoir payé leur gardien pour s'enfuir et l'incendie aurait pu être déclenché pour permettre la fuite. En ce moment, le mouvement des comptes bancaires de fonctionnaires sont d'ailleurs passés au peigne fin.

Le président hondurien a finalement reconnu que quelques-uns des détenus avaient en effet réussi à s'échapper lors de la catastrophe. Les quelque 500 détenus qui ont survécu à l'incendie, n'ont pas été transférés dans une autre prison. Traumatisés, ils sont entassés dans la partie du bâtiment qui n'a pas été détruite par les flammes.

Quant aux familles des victimes, elles attendent toujours devant la morgue de Tegucigalpa l'identification de leurs proches.

Partager :