Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Depuis le coup d'Etat de 2009, 30 journalistes et 148 opposants ou syndicalistes ont été assassinés, la plupart par des groupes paramilitaires qui ont fait leur réapparition. Pas un seul cas n’a été résolu par la police et la justice. La plupart des victimes enquêtaient sur la corruption politique, les concessions minières, les problèmes agraires et le trafic de drogue.
Cette violence contre des activistes sociaux n’a pas cessé avec la prise de fonctions de Pepe Lobo en janvier 2010 comme l’espérait la population. Le Honduras détient le record du monde des homicides avec un taux de 85 pour 100 000 habitants. San Pedro Sula, 500 000 habitants, est considérée comme la ville le plus dangereuse du monde.
La population a le sentiment que l’Etat est dépassé par les mafias et trafiquants de drogue. A six mois des élections présidentielles, les associations démocratiques craignent que cette situation ne favorise le retour d’un régime autoritaire qui conduira inéluctablement à limiter la liberté d’expression, celle de la presse et de la libre entreprise.