L’ancien dictateur Efrain Rios Montt avait été reconnu coupable le 10 mai dernier de génocide et de crimes contre l’humanité, et notamment de 17 massacres contre les Indiens Mayas Ixil. C'était la première fois qu'un tel jugement était prononcé contre un ancien chef d'Etat par une justice nationale.
La Cour constitutionnelle n’a pas remis en cause le procès ni sur le fond ni sur les témoignages en tant que tel. En revanche, elle a voté à la majorité, par trois voix contre deux, l’annulation de la condamnation et de toute la procédure à compter du 19 avril dernier. C’est à cette date que les avocats de l’ancien dictateur et de Mauricio Rodriguez, son chef du renseignement militaire à l’époque, avaient fait une requête de récusation des juges, et des recours pour irrégularité.
Cette annulation est une bonne nouvelle pour le pays, selon les soutiens de Rios Montt, qui avaient manifesté pour protester contre le verdict du 10 mai dernier. Mais pour les avocats de l’accusation, c'est un camouflet pour les victimes et pour la justice. Pour l'instant, on ne sait pas quand le procès pourrait reprendre, ni si Efrain Rios Montt devra rester en prison.