A la Une, Barack Obama sur la Syrie: «J’ai besoin d’avoir tous les éléments»

Barack Obama s’est exprimé ce mardi lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. Le président américain a confirmé que des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie. Seulement voilà, « on ne sait pas avec certitude, qui les a utilisées », a-t-il déclaré. Le président américain a expliqué que c'était justement en raison de ce manque d'informations précises qu'il n'avait pas encore pris une décision concernant la marche à suivre dans ce dossier. « Je dois d’abord être certain d'avoir tous les éléments », a déclaré Barack Obama.

 
Au lieu d’annoncer des actions concrètes, le président américain se montre toujours très prudent. En revanche, Barack Obama a déclaré que si l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad était avérée, cela poserait un problème non seulement pour les civils syriens qui meurent dans les circonstances les plus atroces, mais aussi pour la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés. Dans ce cas, a précisé le président, la communauté internationale doit revoir l'ensemble des options qui sont à sa disposition. Mais concernant les interventions militaires à l'étranger, nous avons surtout vu ce soir un Barack Obama soucieux de trancher avec les méthodes de l'administration Bush.

Barack Obama avait en effet besoin d'éclaircir la position de la Maison Blanche sur la Syrie. Ce matin déjà, la presse en faisait ses gros titres sur le sujet. « En déclarant que la Syrie allait dépasser une ligne rouge en utilisant des armes chimiques, Barack Obama s'est piégé tout seul », estime le New York Times aujourd'hui. « En disant cela, le président américain a suggéré que dépasser cette ligne provoquerait forcément une intervention américaine quelconque. Cet avertissement présidentiel à l'adresse du régime Assad n'était pas très avisé », poursuit le New York Times. « Puisque si les Etats-Unis ne réagissent pas tout de suite, ce manque d'action pourrait être pris pour un signe de faiblesse, non seulement par le président syrien mais aussi par les dirigeants de l'Iran et de la Corée du Nord ».

Le Washington Post n'est pas du même avis : « Barack Obama ferait bien de rester en dehors de la Syrie », écrit l'éditorialiste. « Le président a raison de résister à cette pression grandissante qui veut le pousser à venir en aide à la population civile syrienne qui souffre le martyr. Parce qu'il n'est pas certain qu'une intervention militaire américaine améliorerait forcément la situation sur place. En revanche, il y a un risque réel qu'une telle intervention empire les choses ».

Venezuela : 1er mai sous tension

Au Venezuela, les tensions entre le gouvernement socialiste du président Maduro et l'opposition risquent encore de monter d'un cran ce mercredi. Parce que les deux camps ont appelé leurs partisans à participer massivement à des marches du 1er mai. On retrouve les mots d'ordre des deux manifestations à la Une de Ultimas Noticias: « Le gouvernement socialiste appelle à la défense des " missions ", les projets sociaux initiés par Hugo Chavez, et à la mobilisation contre les " fascistes ", c'est ainsi que les chavistes appellent les membres de l'opposition. Le camp de l'opposition justement appelle à une augmentation générale des salaires et se mobilise contre la persécution politique. Les deux marches auront lieu à Caracas », constate Ultimas Noticias qui conclut : « Espérons qu'elles ne se croisent pas ». 

Bolivie : la Cour constitutionnelle autorise un troisième mandat pour Morales

Le président bolivien Evo Morales a obtenu ce lundi le feu vert lui permettant de se présenter pour un troisième mandat à l'élection présidentielle en décembre 2014.
« La Cour constitutionnelle a estimé que la Constitution de la Bolivie, qui date de l'année 2009 et qui ne permet qu'une seule réélection du président de la République, ne s'appliquait pas rétroactivement au premier mandat d'Evo Morales », écrit Los Tiempos. Le quotidien bolivien rappelle qu’Evo Morales a été le premier président d'origine indigène à accéder au pouvoir en 2005 avant d'être réélu triomphalement en 2009. 

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